Taux d’emprunt et crédit immobilier

Une conjoncture favorable aux acheteurs ?

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Pour les futurs franchisés de l'immobilier, la situation actuelle peut sembler confuse. Quand les crises se succèdent, est-ce le moment de risquer son patrimoine dans une activité liée à l'immobilier ? Si vous envisagez de vous lancer en franchise dans le secteur ou d'ouvrir une agence immobilière franchisée, vous devrez observer les changements du marché d'un oeil vigilant. Indicateurs et prospective.

Des taux d'emprunt au plus bas ?

L'Observatoire mensuel CSA Crédit Logement a publié ce mois-ci un chiffre qui fait beaucoup parler dans le milieu des franchises immobilières. Hors coût des sûretés et assurances, le taux des prêts du secteur immobilier est descendu à 2,81 % au mois de juin. Avec une baisse de 27 points de base, on est désormais sous la barre des 2,90 % (taux de juin 2013), ce qui constitue une perte remarquable sur six mois. Crédit Logement remarque que les taux de crédits immobiliers n'avait jamais été aussi bas depuis la fin des années 40.

Il s'agit bien entendu là d'une moyenne. Le neuf marque une baisse moins importante que l'ancien et les taux des prêts pour travaux ont remonté légèrement pendant ce mois de juin (2,84 % contre 2,79 % en mai).

Le Comité de Bâle à la rescousse

Le Comité de Bâle, en charge de superviser les banques au niveau international a pour projet de minimiser les risques liés à la variation des taux d'intérêt. L'ambition est de limiter ou de prévenir la formation de bulles dans le marché immobilier. Bâle enjoindrait donc les banques à faire plus de réserves afin d'être parées aux variations. Conséquence immédiate : des crédits plus onéreux pour les emprunteurs.

D'après les observateurs cependant, cela ne serait pas forcément une mauvaise chose au niveau du marché, puisque les banques pourraient faire de meilleurs marges. Il suffirait que les prix baissent pour que l'acheteur s'y retrouve.

Les taux fixes dans le collimateur

Le Comité de Bâle a reçu une lettre de la part de banques françaises, allemandes, belges et japonaises cherchant à l'avertir des risques liés à ces changements. D'après ces acteurs, la capacité des banques à octroyer des taux fixes serait en effet mise en danger. Face aux risques d'impayés entraînés par l'augmentation des taux, le Comité préconise en effet le modèle anglo-saxon, dans lequel les établissements prêteurs se déchargent du " risque de taux " sur les emprunteurs. On aboutit donc à un système de crédit à taux variable, pointé du doigt pendant la récente crise immobilière. Les Échos a immédiatement répercuté l'inquiétude des banques en soulignant la possibilité d'un bouleversement de l'écosystème du crédit et en rappelant que les taux fixes pratiqués en Europe continentale ont été un atout pour résister à la crise venue des États-Unis.

Il y a fort à parier que les franchiseurs d'agences immobilières ne voient pas cela d'un oeil très clément. Heureusement, la majorité des spécialistes semble penser que le Comité de Bâle rencontrera une forte résistance pour mettre en place ces réformes.

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