Prix de l'immobilier 2015 : faut-il s'inquiéter ?

Sérieuses baisse des prix en Île-de-France

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Dans un contexte difficile, on pensait que la baisse des taux suffirait à soutenir les ventes de biens immobiliers. Les chiffres sur le début de l'année tendent à montrer qu'il n'en est rien. Les franchisés en agence immobilière doivent-ils se préparer à une nouvelle crise ? Nous vous proposons ici quelques éléments de réponse.

La baisse des taux n'est plus suffisante

C'est un fait connu de tous les professionnels, qu'ils travaillent en franchise ou en indépendants : une baisse des taux d'emprunt entraîne une augmentation des ventes et par là-même la hausse générale des prix. En effet, plus les taux sont bas et plus nombreux sont les ménages capables d'emprunter et d'acheter. Plus la demande augmente, et plus les prix montent.

Or, le scénario habituel ne semble pas se vérifier cette année. Si on corrige les chiffres en fonction de l'inflation et de divers autres facteurs, comme la chute des taux, on s'aperçoit que les prix en Île-de-France ont en fait baissé de 20 à 30 % en trois ans.

Les notaires confirment la tendance

Une étude réalisée par les notaires de Paris / Île-de-France démontre cette perte de vitesse du marché. Le nombre de ventes d'appartements anciens vendus à Paris n'a pas dépassé 28.660 l'année dernière, ce qui est en-dessous du seuil des 31.000 ventes qui représentent le point d'équilibre. Avec un recul des ventes de 25 % par rapport à la période 1999 à 2007, on est bien dans un cas de figure où la demande est inférieure à l'offre. D'où une tendance à la baisse.

Le prix du mètre carré, quant à lui, est repassé en 2014 sous la barre de 8000 €. En prenant en compte l'inflation sur l'année, on se trouve avec une baisse de 2,6 % du mètre carré. Les projections pour le reste de 2015 sont relativement peu optimistes. A Paris même, trois zones seulement ont vu leur tarif au mètre carré progresser : les 5ème, 8ème et 9ème arrondissements avec respectivement +1,3 %, +2,8 % et +1,3 %. La pire dégringolade se situe dans le 4ème arrondissement, qui perd 7,4 % de valeur, suivi par le 7ème (-6,5 %) et le 2ème (-5,2 %).

La maison ancienne, un moins fort recul

Si on s'intéresse à l'Île-de-France, le marché roi pour la maison individuelle, on constate que les transactions s'effectuent avec la même fréquence. Plus de 42.000 ventes en 2014 : on ne note pas de perte de vitesse par rapport à l'année précédente. En revanche, en comparant ce chiffre avec ceux des années 1999-2007, on se trouve avec un recul de 15 % environ. Le prix d'achat moyen d'une maison ancienne perd lui aussi (-2,1 % au quatrième trimestre par rapport à la même période en 2013) pour se situer aux alentours de 292 000 €.

Le marché en Île-de-France étant le plus dynamique du pays, on peut s'attendre à voir les chiffres des régions suivre ces mauvaises tendances. Les professionnels du secteur devront agir en conséquence.


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